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SPORT

Dessinée sur les redoutables reliefs des massifs montagneux de la province du Cap en Afrique du Sud, la Cape Epic qui s’est achevée ce dimanche est considérée comme la course de VTT la plus difficile au monde. Au programme de cette incroyable odyssée ouverte aux professionnels et aux amateurs : un périple de 739 km dans un univers de poussière, de boue, et de chemins rocailleux. Bienvenue dans l’enfer du VTT.

 

 

 

Près de 600 équipes de deux coureurs ont participé à l’édition 2015 de la Cape Epic. (Infographie : Ouest-France/Photo : EPA)

 

Quand un ancien capitaine des Springboks vous assure que cette course de VTT est plus dure qu’un match contre les All Blacks, tout est dit. La Cape Epic, qui se déroule depuis 2004, autour du Cap en Afrique du Sud, n’est pas surnommée pour rien le Tour de France du VTT.

« Cest beaucoup plus épuisant, témoigne John Smit, qui a conduit l’Afrique du Sud au titre de champion du monde de rugby en 2007.Un match international, cest 80 minutes de souffrance physique. Ici, cest huit jours. Cest la même douleur, mais en plus long », souffle, éreinté, ce nouveau converti au VTT, sur la ligne d’arrivée de l’édition 2015 qui s’est achevée, ce dimanche, à Meerendal, par la victoire du Suisse Christoph Sauser (sa cinquième à titre personnel !) associé au Tchèque Jaroslav Kulhavy.

16 000 mètres de dénivelé positif

Au programme de cette incroyable odyssée ouverte aux professionnels et aux amateurs : un périple de 739 km et plus de 16 000 m de dénivelé positif sur des pistes de 4×4 et d’étroits sentiers rocailleux à travers les magnifiques régions viticoles et les landes africaines les plus sauvages.

 

Plus de 16 000 m de dénivelé positif figurent au programme des vététistes. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

Un véritable Everest pour le peloton des amateurs qui, dans sa grande majorité, ne vient que pour le plaisir du défi extrême.

Cette année, près de 600 équipes masculines et féminines avaient payé les quelque 4 500 € d’inscription, pour être au départ de la 12e édition de cette course mythique dans le monde du VTT.

« Une folie totale »

Russell Lund, publicitaire de 42 ans, fait la paire avec son entraîneur de tennis Piet Calitz, 40 ans. Autour du plat de pâtes, il n’en finit plus de raconter les infernales montées de la journée, et les non moins épiques descentes.

Son tibia en sang témoigne d’une chute brutale. Piet, lui, a« seulement » perdu du temps sur crevaison. Mais l’un et l’autre trouvent la force de sourire quand on leur demande pourquoi ils sont là.

 

Les étapes se déroulent à travers les magnifiques régions viticoles et les landes africaines les plus sauvages. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

« Très bonne question, dit Lund. Je crois quil faut venir ici pour réaliser que cest vraiment une semaine hors de votre vie normale. Pendant une semaine, on se sent presque comme des pros. Et puis, y’a un truc en VTT : si la piste est belle et bien tracée, même après 120 km, vous verrez les deux gars en train de sourire… Vous ne voyez jamais ça sur un marathon », commente le publicitaire.

Et la petite fortune dépensée pour s’inscrire ? « Oui, je sais, cest une folie totale, rigole Lund. On devrait être payés pour faire ça… Mais cest un défi énorme, et cétait sur ma liste des choses à faire avant de mourir ! »

Un village de 2 000 tentes

L’argent récolté permet d’ailleurs aux organisateurs d’assurer une logistique haut de gamme. Chaque soir à l’étape, un village de 2 000 tentes est dressé, et des milliers de repas sont servis, dans une ambiance qui pourrait rappeler à quelques anciens le Dakar des premières années.

Le total des dotations dépasse les 120 000 euros, ce qui en fait la course de VTT la mieux dotée au monde.

 

Un coureur cherche sa « maison » au cœur du bivouac de 2 000 tentes dressées chaque soir après les étapes. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

Lors de la première étape qui parcourait les célèbres domaines viticoles de la Elgin Valley, à 70 km dans l’arrière-pays du Cap, une dégustation le vin du cru attendait même les suiveurs dans les tentes de l’accueil à l’arrivée. Mais les barmen ont été nettement moins sollicités que les masseurs et les mécanos, mobilisés en masse pour réparer les corps et les machines après une douloureuse journée de montagne.

Quant aux âmes, rien ne remplacera jamais les petits plaisirs du soir pour les requinquer : « Je bois une bière et Piet plusieurs. Je lencourage. Plus il boit, plus il roule vite », lâche Lund en éclatant de rire.

Depuis ce dimanche, les deux hommes ne sont plus tout à fait les mêmes. Ils font partie de ceux qui sont parvenus à dompter un jour la Cape Epic. Et dans leurs yeux, cela vaut tout l’or du monde…

 

Les visages des coureurs le soir au bivouac en disent long sur la difficulté des étapes. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

 

Les participants ne doivent pas avoir peur de rouler dans la boue. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

 

La Cape Epic constitue un véritable Everest pour le peloton des amateurs qui, dans sa grande majorité, ne vient que pour le plaisir du défi extrême. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

 

Le parcours recèle de pièges et de passages spectaculaires. (Photo : Rodger Bosch/AFP)

 

 

Le total des dotations de la Cape Epic dépasse les 120 000 euros, ce qui en fait la course de VTT la mieux dotée au monde. (Photo : Nic Bothma/EPA)

 

 

Le Suisse Christoph Sauser (à gauche) s’est adjugé hier sa cinquième Cape Epic en compagnie du Tchèque Jaroslav Kulhavy. (Photo : Nic Bothma/EPA)

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